Pr. François Féron

Ingénieur agronome de formation (1978), François Féron co-fonde le bureau d’études Adret, spécialisé dans les enquêtes dans les domaines de l'environnement, du paysage, de l'aménagement et de l'expertise arboricole. Il travaille ensuite pour le Centre des jeunes agriculteurs de la Haute Garonne avant de créer et diriger à Paris le mensuel national Pays et Paysan qui relate l’évolution et les espoirs d’un monde rural confronté à des changements majeurs.

Après avoir mené des reportages en Afrique du Sud et en Pologne comme journaliste freelance, François Féron rejoint le quotidien national Libération où, après avoir exercé dans le service économie internationale, il devient chef du service Europe. Il dirige le supplément hebdomadaire dédié aux questions européennes qu’il crée au sein du journal. Durant cette période, il co-écrit et supervise, avec Armelle Thoraval, l’encyclopédie L’Etat de l’Europe (La Découverte). Dans la foulée, il co-réalise, avec Jean-Michel Meurice, le documentaire Europe, notre histoire (Arte, 3 heures).

François Féron interrompt sa carrière de journaliste à plein temps, obtient un Master 2 de pharmacologie moléculaire et cellulaire à Paris VI (aujourd’hui Sorbonne Université) puis un doctorat en neurosciences à l’Université Claude Bernard Lyon I (1995). Durant ses études de doctorat, il rédige des articles, traduit des livres et est co-auteur du livre Du fer dans les épinards et autres idées reçues (Seuil). Il est ensuite embauché comme chercheur permanent au Queensland Center for Mental Health Research (QCMHR) à Brisbane (Australie). Il travaille alors sur les causes de la schizophrénie et des troubles bipolaires tout en menant un travail pionnier sur le rôle de la vitamine D dans le fonctionnement cérébral. Par ailleurs, il est l’un des investigateurs principaux du premier essai clinique de greffe de cellules engainantes olfactives chez des patients paraplégiques.

De retour en France, après 7 ans en Australie, François Féron participe à la création du Centre de culture et de thérapie cellulaire de l’AP-HM (Marseille) où il poursuit ses travaux sur les effets thérapeutiques des cellules souches olfactives humaines. En 2005, il est nommé professeur de neurosciences à la faculté des sciences médicales et paramédicales d’Aix-Marseille Université (AMU) où il s’intéresse aux mécanismes associés à l’autisme, aux maladies d’Alzheimer et de Parkinson, à la sclérose en plaques, aux lésions des nerfs périphériques et aux états non ordinaires de conscience : Google Scholar. En parallèle, il co-fonde et dirige l’Ecole des neurosciences (NeuroSchool) d’AMU, participe à la création de l’université européenne CIVIS dont il devient le premier coordinateur auprès de la Commission européenne et est nommé directeur adjoint de l’Institut NeuroMarseille d’AMU.

Désormais professeur émérite, François Féron poursuit ses travaux sur l’autisme ainsi que sur les modifications métaboliques et physiologiques induites par la transe cognitive auto-induite. Il préside le TranceScience research institute qui coordonne et finance les recherches menées dans ce nouveau champ d’investigation. En parallèle, il agit activement pour créer prochainement à Marseille une Cité du cerveau. Enfin, fidèle à sa formation d’ingénieur agronome et son engagement pour un développement durable, il pilote la société OORAY spécialisée dans la phytoremédiation des eaux et la lutte contre l’infertilité et l’aridité des sols, grâce à une fougère d’eau douce (azolla) et son symbiote (anabaena).

François Féron est membre du conseil scientifique de l’Association française pour l’avancement des sciences (AFAS) et bénévole pour l’association SOS Méditerranée.